Les puces que portent des cétacés relâchés il y a deux mois des enclos dans l’Extrême-Orient russe témoignent que les animaux s’éloignent de plus en plus de leur ancienne «prison».
«Les puces que nous avons mises sur les animaux avant de les relâcher sont toujours sur eux bien que certaines orques les aient arrachées, se trouvant apparemment au sein de leurs familles. Les données des puces qui fonctionnent signalent que les orques ont commencé à migrer des îles Chantar, dans la mer d’Okhotsk, vers des latitudes sud», indique un communiqué de l’Institut fédéral russe de recherche sur les pêches et l'océanographie (VNIRO).
Selon le VNIRO, une orque a déjà dépassé de 1.800 kilomètres sa zone de chasse d'été près des îles Chantar et se trouve maintenant au sud de l'île japonaise d’Hokkaido. Une autre se déplace également vers le sud-est et est maintenant arrivée au large de l'île de Paramouchir qui fait partie de l'archipel des Kouriles.
Une partie des bélugas relâchés dans le golfe de Sakhaline migrent vers les îles Chantar où d’habitude ils passent l’hiver. Le dernier groupe de bélugas, qui avaient été relâchés dans la mer du Japon près de la réserve Lazovsky, s'est dispersé le long de la côte du territoire du Primorié.
«Prison aux baleines»
Une enquête a été ouverte pour pêche illégale et maltraitance d’animaux. La remise à l'eau de ces mammifères marins avait été annoncée à la mi-juin lors d'une session de questions-réponses de Vladimir Poutine à la télévision. Elle avait débuté le 27 juin.
Le ministre russe de l'Environnement, Dmitri Kobylkine, a par la suite affirmé que les autorités n’envisageaient pas d’autoriser la pêche à la baleine dans les eaux russes en 2020.