Escalade entre Washington et Téhéran: comment pourrait grimper le pétrole?

En raison des tensions grandissantes entre les États-Unis et l’Iran et sur fond d’instabilité croissante au Proche-Orient, le prix du baril de brut augmente et pourrait se fixer, pour un certain temps, entre 70 et 80 dollars, a estimé un analyste chez Fitch Ratings dans un entretien accordé à Sputnik.
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Le prix du baril de pétrole Brent se vend à présent à environ 68,5 dollars, mais un nouveau regain de tensions entre Washington et Téhéran, suite aux frappes de missiles iraniens visant, dans la nuit de mardi à mercredi, deux bases américaines en Irak en réponse à l’assassinat par les États-Unis du général iranien Qassem Soleimani la semaine dernière, la situation peut changer du jour au lendemain, a déclaré à Sputnik Dmitri Marintchenko, directeur du groupe pour les ressources naturelles et les matières premières chez Fitch Ratings.

Le prix du pétrole bondit après l'attaque américaine contre Soleimani
«Sur fond d’attaque iranienne contre des sites américains, les prix du pétrole Brent poursuivraient leur croissance et pourraient même se retrouver pendant un certain temps dans un corridor entre 70 et 80 dollars le baril», a supposé le spécialiste.

Et d’ajouter que beaucoup y dépendrait évidemment des réponses aux questions, à savoir notamment s’il y a eu ou non des victimes parmi les ressortissants américains, quelle est l’importance des dégâts infligés et comment Washington y réagira.

«Quoi qu’il en soit, pour le moment, les événements au Proche-Orient ne se répercutent pas sur le marché physique. Si on arrive à éviter un conflit militaire d’envergure, les prix finiront par se corriger, l’offre étant à présent plutôt excédentaire sur le marché», a expliqué M.Marintchenko.

Il résume que, somme toute, les prévisions de Fitch pour le prix du pétrole Brent en 2020 restent inchangées et se situent à hauteur de 62,5 dollars le baril.

Des analystes pronostiquent une hausse sans précédent des prix du pétrole

La tension monte

Dans la nuit de mardi à mercredi, des frappes de missiles ont été lancées depuis l'Iran, visant la base aérienne Al-Asad dans l'ouest de l'Irak et une autre installation à Erbil. Après une frappe aérienne américaine ayant tué le général Qassem Soleimani la semaine dernière, l'Iran a juré de riposter, déclarant qu'il évaluait 13 façons possibles d'infliger un «cauchemar historique» à l'Amérique

Le corps des Gardiens de la révolution islamique (GRI) a annoncé le début d’une opération de représailles. La chaîne iranienne Press TV affirme que l’attaque nocturne a fait 80 morts, mais Donald Trump a déclaré après que tout allait bien. Se référant à des sources, Fox News rapporte que, d’après des informations préliminaires, il n’y a pas eu de victimes parmi les Américains.

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