Tout en soulignant «la profonde préoccupation de la France face aux événements récents en Irak et dans la région, ainsi que la détermination de la France à travailler à l’apaisement des tensions» qui ont suivi l’assassinat du général iranien Qassem Soleimani, Emmanuel Macron a «appelé l’Iran à s’abstenir de toute mesure de nature à aggraver l’escalade en cours», a fait savoir l’Élysée suite à l’entretien téléphonique des Présidents français et iranien.
Emmanuel Macron a également appelé Téhéran à revenir dans l'accord de Vienne sur son programme nucléaire et a demandé la libération «sans délai» des Français Fariba Adelkhah et Roland Marchal, détenus en Iran depuis plusieurs mois.
De son côté, le chef du gouvernement iranien a averti mardi Emmanuel Macron que les intérêts américains au Moyen-Orient étaient désormais «en danger» et que les États-Unis ne pouvaient pas «échapper aux conséquences de ce grand crime» qu’est l’assassinat du général Soleimani.
Hassan Rohani a souligné que ce «crime» a renforcé «comme jamais l'unité et la solidarité du peuple iranien et aussi celles du peuple irakien» et que l’Iran «n'hésite pas à défendre ses droits et sa souveraineté».
Téhéran envisage de répondre à l’assassinat de Soleimani
De son côté, des sources anonymes au sein du ministère américain de la Défense ont signalé au Wall Street Journal que le Pentagone envisageait de déployer au Moyen-Orient 200 militaires supplémentaires après quoi le nombre de soldats américains dans la région dépassera les 80.000. Toujours selon le quotidien, le Pentagone veut y déployer six bombardiers stratégiques B-52.