Le prix du pétrole bondit après l'attaque américaine contre Soleimani

Après l'assassinat du général iranien Qassem Soleimani qui a provoqué une escalade au Moyen-Orient, le prix du baril de Brent de la mer du Nord a franchi la barre des 70 dollars pour la première fois depuis la fin du mois de mai. Selon une analyste, cette réaction du marché est due à l’attente de la réponse de l’Iran.
Sputnik

Le prix du baril de Brent, principale référence mondiale du prix du pétrole, a dépassé les 70 dollars pour la première fois depuis la fin du mois de mai. Un renchérissement qui se produit dans un contexte d'escalade au Moyen-Orient après l'assassinat du général iranien Qassem Soleimani à Bagdad.

Le prix du baril de Brent vers 2h15, heure de Paris, a atteint 70,16 dollars, ce qui constitue une hausse de 2,08% par rapport à la journée boursière précédente, selon la plateforme financière Investing.com.

Vendredi 3 janvier, lorsque les prix ont augmenté après l'annonce de l'assassinat de Soleimani, l'analyste d'Energy Aspects, Amrita Sen, avait noté dans une interview accordée à la chaîne de télévision CNBC que la réaction du marché était due à l'absence de réponse à la question de savoir comment l'Iran réagirait à l’assassinat de Soleimani.

Scénarios éventuels

Attaques de drones en Arabie: le Brent atteint un niveau sans précédent depuis 30 ans
En outre, elle n'a pas exclu un éventuel coup porté aux installations pétrolières de la région du golfe Persique à l’instar aux attaques de drone qui a visé deux installations majeures de Saudi Aramco, réduisant temporairement de moitié la production de pétrole du royaume.

Amrita Sen a également noté que si l’attente de la réponse de l’Iran était retardée, les cours du pétrole pourraient revenir à leurs niveaux précédents.

Le baril de Brent avait dépassé les 70 dollars pour la dernière fois fin mai. Par la suite, la hausse des prix du pétrole a également été associée à des événements dans le golfe Persique. À la mi-mai, des drones de combat ont infligé des dommages à deux stations de pompage de Saudi Aramco. Bien que les Houthis aient revendiqué ces attaques, les Saoudiens en ont reporté la responsabilité sur Téhéran, qui a rejeté ces accusations.

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