La Russie réagit à la décision de l’Iran de s'affranchir des limites à l’enrichissement d’uranium

Après la décision de Téhéran de réduire ses engagements, Moscou a réitéré son attachement à l’accord sur le nucléaire iranien. Il a appelé les parties concernées à préserver le document et à s'assurer de sa mise en œuvre.
Sputnik

Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré qu'il ne voyait aucune menace de prolifération des armes nucléaires dans la décision de l'Iran de lever toutes les limites sur l'enrichissement d'uranium.

«L’Iran réalise toutes ses démarches en interaction et sous un contrôle permanent de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA)», indique un communiqué publié sur le site de la diplomatie russe. La déclaration note également que «l’attachement des autorités iraniennes à travailler avec l’Agence au même niveau est déjà sans précédent en termes d’envergure et de profondeur de contrôle».

Moscou reste attaché à l’accord

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Le ministère a par ailleurs déclaré que la Russie restait pleinement attachée à l'accord sur le nucléaire iranien de 2015. Il a pressé tous les pays engagés dans le document de continuer d'en faire une «priorité» et a demandé aux parties de remplir leurs obligations.

«Préserver les accords et s'assurer de leur mise en œuvre doit rester une tâche prioritaire pour tous les partenaires», a déclaré le ministère, appelant les pays à réunir les conditions pour relancer l’accord.

L’Iran s'affranchit des limites sur ses centrifugeuses

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L'Iran a annoncé dimanche 5 janvier qu'il allait s'affranchir davantage de l'accord de 2015 sur son programme nucléaire et qu'il ne s'imposait plus de limites à son équipement en centrifugeuses, utilisé pour la production de combustible nucléaire.

Connu également sous le nom de plan d'action global conjoint (JCPoA), cet accord avait été négocié entre l'Iran et le groupe «5+1» (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité - Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie -, ainsi que l'Allemagne). Il offrait un allègement des sanctions de l'Onu à l'encontre de Téhéran qui s'était engagé en échange à garantir la nature exclusivement civile de son programme nucléaire.

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