Poutine et Macron discutent de la mort de Soleimani dans une frappe américaine

Vladimir Poutine et Emmanuel Macron ont discuté vendredi 3 janvier de la mort dans une frappe américaine du général iranien Soleimani, a annoncé le Kremlin.
Sputnik

Les Présidents Poutine et Macron se sont dits, lors d'un entretien téléphonique, préoccupés par la mort du commandant de la force Al-Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), Qassem Soleimani, a déclaré vendredi 3 janvier la présidence russe.

«Les deux interlocuteurs ont exprimé leur préoccupation face à la mort du commandant de la force Al-Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique, Qassem Soleimani, à la suite d'une frappe de missiles américains à l'aéroport de Bagdad. Ils ont estimé que cet acte pouvait sérieusement compliquer la situation dans la région», a indiqué le service de presse du Kremlin.

D'après l'Élysée, le Président Macron a en outre dit vouloir «éviter une nouvelle escalade dangereuse des tensions» en Irak et dans la région. MM.Poutine et Macron sont convenus de reprendre prochainement leurs échanges à ce sujet.

L’entretien téléphonique a eu lieu à l’initiative du Président français, a précisé le Kremlin.

La Défense russe énonce les risques engendrés par l'élimination du général Soleimani
Les deux chefs d’État se sont en outre prononcés pour le règlement pacifique de la crise en Libye, ont poursuivi leur échange d’opinions sur la situation en Syrie et l'application des accords de Minsk.

MM.Macron et Poutine ont salué l’échange de prisonniers du 29 décembre entre Kiev et le Donbass, ainsi que l’accord sur le transit de gaz russe en Europe via l’Ukraine, signé fin 2019 à Paris, a détaillé le service de presse.

Mort de Soleimani

Le général Qassem Soleimani, a été tué dans la nuit du 2 au 3 janvier dans une frappe aérienne menée par les États-Unis à proximité de l’aéroport international de Bagdad. Le Pentagone a confirmé jeudi 3 janvier cette information, précisant que cette opération avait été organisée «sur ordre» de Donald Trump.

Le 4 janvier, M.Trump a déclaré sur Twitter que le général Soleimani «aurait dû être éliminé il y a plusieurs années».

Parmi les victimes de la frappe figure aussi Abou Mehdi al-Mouhandis, numéro deux du Hachd al-Chaabi -une coalition paramilitaire majoritairement pro-Iran- que le secrétaire d’État américain Mike Pompeo avait accusé d’être impliqué dans l’attaque contre l’ambassade des États-Unis à Bagdad le 31 décembre.

Le guide suprême iranien Ali Khamenei et le Président iranien Hassan Rohani ont déjà promis de venger sa mort.

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