Incarcérée en Italie en tentant de protéger sa fille contre son ex violent, une Française risque l’extradition

Objet d'une demande d'extradition d’Interpol pour enlèvement d'enfant, une mère de famille française a été incarcérée puis remise en liberté en Italie. Selon elle et son entourage, elle a fui les États-Unis avec sa fille pour protéger cette dernière des violences de son père américain.
Sputnik

Une mère de famille française s’est retrouvée au cœur d’un problème judiciaire. Nelly Jouan a été arrêtée en Italie le 29 décembre dernier avant d’être relâchée le 2 janvier. L’information a été diffusée sur les réseaux sociaux par Lyes Louffok, membre du Conseil national de la protection de l'enfance.

Sous le coup d'un mandat d'arrêt international émis par la justice américaine, Nelly Jouan se voit reprocher d'avoir fui les États-Unis avec sa fille. Or, c'était pour protéger cette dernière contre les violences de son ex-mari, a-t-elle affirmé, selon les médias.

Traductrice âgée de 50 ans, elle était en vacances dans la région de Milan lorsqu’elle a été arrêtée par la police italienne à son hôtel, recherchée par les États-Unis pour enlèvement d'enfant.

«Nelly est désespérée et terrorisée», avait déclaré Jean-Marc Benkemoun, spécialiste de la prise en charge des enfants victimes et compagnon de Nelly Jouan.

Pourtant, la justice française avait rendu son verdict sur l’affaire en 2014.

L’affaire n’est pas close

Ainsi, la cour d'appel de Rennes avait reconnu les violences sur l’adolescente et estimé qu’il était dangereux de retourner chez son père aux États-Unis. La garde exclusive de la jeune fille avait été confiée à sa mère.

Un enfant de 8 ans poignarde le compagnon de sa mère, qui la frappait
Mais quatre ans plus tard, la justice américaine a émis un mandat d'arrêt international contre la mère de famille et exigé le retour de sa fille aux États-Unis, a précisé la presse, rappelant que la jeune fille n'avait jamais reçu un coup de fil de son père.

La justice italienne a pour le moment libéré la mère et l’a autorisée à retourner en France avec sa fille. Toutefois, elle doit encore se prononcer sur la demande d'extradition.

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