Des affiches anti-PMA retirées à Paris après avoir créé la polémique

Jeudi 2 janvier, plusieurs affiches anti-PMA de l’association pro-vie Alliance VITA sont apparues dans Paris, mais une «non-conformité au principe de neutralité» et plusieurs plaintes ont poussé Mediatransports à les retirer le soir même.
Sputnik

Dans les rues de Paris, plusieurs centaines de panneaux affichaient le message «la société progressera, à condition de respecter la maternité/la paternité/la différence/la vie». Bien que ces messages ne mentionnent jamais la PMA ou la GPA, la mention d’Alliance VITA, une association pro-vie, a fait réagir des internautes. La maire de Paris, Anne Hidalgo, a également fait part de son indignation et a demandé à ce que ces publicités soient retirées.

L’association a lancé cette campagne d’affichage le 2 janvier contre le projet de loi bioéthique qui sera prochainement débattu au Sénat. Cette association s’oppose à la PMA (procréation médicalement assistée) pour les couples de femmes et les femmes célibataires, ainsi qu’à la GPA (gestation pour autrui). Elle avait également été particulièrement active lors de la Manif pour tous.

Valérie Decamp, la présidente de Médiatransports, en charge des espaces publicitaires à la SNCF et la RATP, a affirmé que deux visuels seraient retirés des gares parisiennes, à savoir ceux sur la maternité et la paternité, car jugés non conformes aux principes de neutralité.

Le fondateur d’Alliance VITA, Tugdual Derville, a dénoncé sur Twitter une «censure» après l’annonce du retrait de la campagne par ExterionMedia, qui s’occupait de son affichage dans les rues de la capitale.

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Contre le projet de loi bioéthique

Alliance VITA milite principalement contre l’avortement, le mariage de personnes du même sexe et l’euthanasie, écrit L’Obs. Par cette campagne, l’association avait pour objectif «d’alerter l’opinion sur les dangers de cette réforme», faisant référence au projet de loi bioéthique qui sera à nouveau discuté au Sénat le 8 janvier.

Ce projet pourrait conduire à plusieurs «dérives bioéthiques» comme l’eugénisme et la manipulation de l’embryon humain, a indiqué Tugdual Derville dans un communiqué sur le site d’Alliance VITA. Il a mis en garde sur le fait de «livrer la procréation humaine aux lois du marché qui conduisent inévitablement à l’emprise des plus forts et des plus riches sur les plus pauvres et les plus faibles».

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