Les procureurs mènent une perquisition au domicile de Carlos Ghosn à Tokyo, annonce la chaîne japonaise NHK.
Deux personnes de son entourage ont déclaré à Reuters qu’il avait été aidé dans sa fuite par une société privée.
Accusé de malversations financières lorsqu'il était à la tête de Nissan, ce qu'il dément, Carlos Ghosn a dénoncé dans un bref communiqué rendu public mardi la «partialité» de la justice japonaise.
Fuite au Liban
Arrêté à Tokyo le 19 novembre 2018 et inculpé au Japon pour abus de confiance et dissimulation de revenus, Carlos Ghosn a été assigné à résidence au Japon où il attendait son procès. Toutefois, il est parti le 30 décembre au Liban à bord d’un jet privé, disant refuser d'être «otage» d'un système judiciaire japonais «partial».
«C'est une surprise totale, je suis abasourdi», a déclaré aux médias son principal avocat japonais, Junichiro Hironaka, affirmant ne pas avoir été contacté par M. Ghosn et avoir appris «par la télévision» qu'il avait fui le pays où il est sous le coup de quatre inculpations pour malversations financières.
La secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances, Agnès Pannier-Runacher, a indiqué que le gouvernement français garantissait au fugitif le «soutien consulaire», comme à tout ressortissant français. Elle a néanmoins affirmé que «Carlos Ghosn n’est pas au-dessus des lois».