Le trajet des avions empruntés par Carlos Ghosn dévoilé

Les autorités turques ont interpellé sept personnes dans le cadre d’une enquête ouverte après le transit par Istanbul de Carlos Ghosn, a fait savoir l’agence de presse turque DHA.
Sputnik

Après la fuite, digne d'un film hollywoodien, de Carlos Ghosn au Liban, via Istanbul, la police turque a interpellé ce 2 janvier quatre pilotes, deux membres du personnel au sol et un cadre d'une compagnie aérienne privée, MNG Jet. Ils ont été placés en garde à vue, soupçonnés d'avoir aidé l’ex-patron de Renault-Nissan à organiser le vol pour gagner le territoire libanais.

Grâce aux plateformes de suivi du trafic aérien, les trajets effectués par Carlos Ghosn ont été révélés sur les réseaux sociaux. Ainsi, il s’est avéré que l’homme d’affaires avait rejoint Beyrouth depuis le Japon en faisant une escale à Istanbul.

Le premier appareil a décollé non pas de Tokyo, où Carlos Ghosn était assigné à résidence, mais d'Osaka située à environ 500 kilomètres de la capitale japonaise. Le vol a pris le départ le dimanche 29 décembre à 23h10 pour arriver à Istanbul à l’aube du lundi 30 décembre. Selon le site Flightradar, l’appareil, appartenant à la compagnie turque MNG Jet, a atterri sur une piste de l'aéroport Atatürk ouverte uniquement aux avions de fret et aux vols de jets privés.

À Istanbul, Carlos Ghosn est monté à bord d'un autre avion de la même compagnie.

Arrivée au Liban

Selon l’agence de presse turque DHA, cet avion a pris la direction de Beyrouth où il s’est posé lundi matin, à en juger d’après un enregistrement des échanges entre le pilote et la tour de contrôle.

Le Liban reçoit une demande d'arrestation d'Interpol pour Carlos Ghosn
Les autorités libanaises ont annoncé pour leur part que le patron déchu de Renault-Nissan était entré «légalement» dans le pays en provenance de Turquie, avec un passeport français et sa carte d'identité libanaise. Entretemps, le Liban a reçu le 2 janvier un mandat d'arrêt international à son encontre de la part d’Interpol.

Carlos Ghosn a déclaré dans un court communiqué reçu par l'AFP que les informations selon lesquelles sa famille serait impliquée dans ce départ étaient «fausses et mensongères».

Les procureurs mènent une perquisition au domicile de Carlos Ghosn à Tokyo, a relaté la chaîne de télévision japonaise NHK.

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