Des grévistes se font gazer par la police lors du blocage d’un dépôt de bus à Paris - vidéo

Jeudi 2 janvier, des manifestants et des grévistes de la RATP, accompagnés de plusieurs personnalités de gauche, ont bloqué le dépôt de la rue Belliard afin d’empêcher les bus de sortir. De nombreux policiers sont intervenus pour les en empêcher, faisant usage de gaz lacrymogène.
Sputnik

Quelques dizaines de manifestants étaient présents tôt le matin du jeudi 2 janvier pour soutenir les grévistes de la RATP au dépôt de bus de la rue Belliard, dans le 18e arrondissement de Paris. Malgré l’usage de gaz par les forces de l’ordre présentes en grand nombre, le blocage a tenu et aucun bus n’est sorti. La plupart des conducteurs ont exercé leur droit de retrait, selon l’auteur des vidéos.

Des personnalités politiques également présentes

Des élus LFI et d’autres personnalités de gauche ont pris la parole pour soutenir la mobilisation. Vikash Dhorasoo, l’ancien footballeur désormais candidat LFI à la mairie de Paris, a rappelé la mise en place d’une cagnotte de soutien à la grève. La vidéo a été postée par Danielle Simonnet, son binôme pour les municipales.

Pour Olivier Besancenot, le blocage du dépôt est «la meilleure réponse que l’on pouvait apporter aux vœux d’Emmanuel Macron», indiquant qu’il s’agissait du 29e jour de grève depuis le 5 décembre. Il a conclu sa prise de parole en appelant à une «généralisation de la grève» contre la réforme des retraites.

L’un des grévistes a critiqué la remise de la Légion d’honneur au directeur de BlackRock France et ancien directeur de GDF-Suez, Jean-François Cirelli. Ce gestionnaire d’actifs est accusé d’avoir influencé la réforme des retraites à son avantage, sur le modèle des fonds de pension américains.

Un rappel aux événements de Mantes-la-Jolie

Toujours devant le dépôt Belliard, plusieurs dizaines de personnes se sont mises à genoux, les mains sur la tête, en référence aux événements qui s’étaient produits à Mantes-la-Jolie.

En décembre 2018, cette interpellation massive de près de 150 lycéens avait choqué l’opinion publique. Les jeunes avaient été forcés de se tenir à genoux pendant plus d’une heure, filmés par certains policiers. Des adolescents avaient évoqué leurs traumatismes après cette intervention qualifiée d’«humiliation».

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