Invitée ce 31 décembre sur France Inter, la secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances s’est prononcée sur le départ du Japon de l'ex-président de Renault et Nissan à quelques mois de son procès. Agnès Pannier-Runacher a ainsi expliqué que Carlos Ghosn n'était pas au-dessus des lois mais que le soutien consulaire de la France lui était acquis.
«Je l'apprends comme vous, je suis très surprise», a-t-elle dit sur France Inter en précisant avoir su «par la presse» que Carlos Ghosn se trouvait désormais au Liban.
«Nous avons un devoir de soutien consulaire avec les ressortissants français», a expliqué la secrétaire d'État, ajoutant que «M. Ghosn est un citoyen comme les autres». «Il n'est pas au-dessus des lois», a-t-elle ajouté, estimant que «si un ressortissant étranger fuyait la justice française, on serait très fâché».
Plus tard dans la journée, le ministère des Affaires étrangères a écrit dans un point de presse électronique du Quai d'Orsay que «les autorités françaises n’ont pas été informées de son départ du Japon et n’ont eu aucune connaissance des circonstances de ce départ».
En fuite au Liban
«C'est une surprise totale, je suis abasourdi», a déclaré aux médias son principal avocat japonais, Junichiro Hironaka, affirmant ne pas avoir été contacté par M. Ghosn et avoir appris «par la télévision» qu'il avait fui le pays où il est sous le coup de quatre inculpations pour malversations financières.