Dans trois jours, il sera impossible de prendre un verre en terrasse à Rennes, indique Le Figaro. Par souci de protection de l’environnement, la capitale administrative bretonne a interdit d’utiliser des parasols chauffants sur les terrasses des cafés ou des restaurants à compter du 1er janvier 2020.
Cette décision n’est cependant pas nouvelle: le chauffage avait été interdit sur les terrasses du 2e arrondissement de Paris il y a 10 ans. Puis, les autorités municipales ont abandonné l’initiative, mais ont augmenté la taxe des établissements disposant d’une terrasse.
20.000 euros de moins par an
Certains commerçants manifestent leur inquiétude par rapport à leur futur chiffre d’affaires, considérant que l’absence de terrasses chauffées pourrait affecter la fréquentation.
«Mes radiants, je ne les allume que les samedis soirs quand le restaurant est plein et que je n’ai plus de place à l’intérieur. Ce n’est pas grand-chose. Mais j’ai fait le calcul, je devrais perdre 20.000 euros de chiffre d’affaires au minimum chaque année. Je suis écœuré», déplore un restaurateur cité par 20 Minutes.
Certains sont «plutôt positifs»
Cependant, d’autres gérants soutiennent l’initiative, comme Mickaël qui trouve cela «plutôt positif», indique RTL. Comme son restaurant avait déjà enlevé son dispositif de chauffage dès le début de l’hiver, il a pu comparer. Il y a un «petit peu moins de monde sur les terrasses», constate-t-il, «mais c'est le temps que les gens s'acclimatent».
Le président de l’Umih 35 et patron des cafetiers d’Ille-et-Vilaine, François de Pena, se déclare optimiste quant aux recettes des établissements de restauration rennais, déclarant à 20 Minutes: cela «va modifier quelques habitudes mais ça ne va pas faire baisser les chiffres d’affaires».
Solutions
Afin que les gens ne prennent pas froid, le restaurant peut proposer des plaids et inviter ses clients à l’intérieur.
Commentant la décision municipale, une Rennaise citée par 20 Minutes, s’est dite plutôt sceptique, lançant qu’«il y aurait bien d’autres choses à faire avant pour préserver l’environnement».
On ignore si d’autres villes françaises ont l’intention de soutenir la décision de Rennes, mais elle serait discutée par les autorités municipales d’Angers, de Grenoble et de Bordeaux, avance Le Figaro.