Un an après que Frédéric Beigbeder a été licencié de France Inter pour une chronique ratée du fait d’une nuit blanche, l’écrivain a livré sa réflexion sur le fonctionnement de l’audiovisuel français, y compris de la station de radio, dans un entretien accordé au Figaro. Nadine Morano a rebondi en s’en prenant également à Inter qui ne l’invite plus depuis 2015.
Totalitarisme du sarcasme
Selon le quotidien, Beigbeder développe l’idée d’une «dictature du sarcasme» dans son dernier roman, L’homme qui pleure de rire, système qui règne sur tout l’audiovisuel français, et pas seulement à France Inter. Critiquant cette approche de «se gausser pour oublier la décadence, le réchauffement, la crise, le chômage» au fil des pages de son ouvrage, l’écrivain «règle ses comptes» avec son ancien employeur, affirme Le Figaro.
«Meilleure chaîne de radio»
Cependant, derrière ces critiques, M.Beigbeder nie que l’objectif de son roman était de «balancer sur la matinale d’Inter». En outre, il considère cette station comme la «meilleure radio actuelle, la plus intelligente et la plus créative», mais avoue avoir souffert pendant ses trois ans là-bas de devoir intervenir par un billet d’humeur nécessitant de ricaner en permanence sur l’info, ce «qui ne mène nulle part».
Point de vue de Morano
L’entretien a été repris par Valeurs actuelles dont le tweet a été commenté par Nadine Morano qui se dit «blacklistée» de cette station de radio «gauchiste» depuis plusieurs années.
Pour rappel, l’eurodéputée LR l’avait traitée de «service public confisqué, dogmatique, militant» sur le plateau de Thierry Ardisson. Là, elle assure que France Inter est «une honte», et ajoute que cela lui «arrache les tripes de financer cette radio du service public gauchiste sectaire» qui, selon elle, «passe son temps à nous vomir dessus grâce à nos impôts».