La taille et la masse de l’humanité pourraient aggraver la pénurie alimentaire mondiale vers 2100

D’ici à la fin du siècle, des scientifiques allemands prédisent une hausse des besoins alimentaires d’environ 80%. Cet accroissement serait causé par l’augmentation de l’indice de masse corporelle et de la taille de l’humanité. En outre, cela pourrait aggraver les inégalités économiques et d’accès à la nourriture.
Sputnik

Des scientifiques allemands de l'Université de Göttingen estiment que la hausse de l’indice de masse corporelle (IMC) et de la taille de l’humanité pourraient causer une augmentation de près de 80% des besoins alimentaires d’ici la fin du siècle. Cette tendance risque d’entraîner des inégalités encore plus grandes dans le monde, indique l'étude publiée dans la revue Plos One.

«Selon nos estimations, compte tenu de l’augmentation de l'IMC et de la taille, les besoins énergétiques quotidiens augmenteront de 253 kilocalories par personne entre 2010 et 2100», a déclaré l'un des auteurs de l'étude, Lutz Depenbusch du World Vegetable Center, dans une interview à la BBC.
«À l'échelle mondiale, cette augmentation des calories consommées est comparable aux besoins généraux de l'Inde et du Nigéria pour 2010», a-t-il ajouté.

Les scientifiques estiment que 60% de l'augmentation de la demande de calories proviendra de la croissance de la population mondiale.

Inégalités aggravées

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Depenbusch et son collègue Stephan Klasen de l'Université de Göttingen ont déclaré que leur modèle indique que les pénuries alimentaires mondiales affecteront davantage l'Afrique subsaharienne. Dans cette région, il y a déjà une forte augmentation de la demande de calories provoquée par un fort accroissement de la population.

Les chercheurs ont prévenu que si la politique alimentaire mondiale ne répondait pas à cette tendance, elle aggraverait encore les inégalités alimentaires et économiques.

La demande croissante de nourriture entraînera une hausse des prix. Les pays riches pourront payer davantage pour se nourrir, mais dans les pays pauvres, cela pourrait conduire à un problème de malnutrition encore plus aigu.

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