Depuis la publication d’une tribune dans Le Journal du Dimanche le 15 décembre, plus d’un millier de chefs de service, médecins hospitaliers ou responsables d’unité lâchent leurs fonctions administratives, alors que 250 unités d’urgence prennent part à la grève. Ils renoncent ainsi à appliquer la codification tarifaire pour éviter de facturer les actes à l’assurance maladie, ainsi qu’à participer à des réunions et à siéger à des commissions, indique Europe 1.
L’action se fait pour la population
Censé mettre en garde le gouvernement, ce «mouvement de désobéissance civile […] a une dimension éthique», car ceux qui y participent le font «pour la population, pas pour des intérêts corporatistes», a expliqué André Grimaldi, professeur émérite d’endocrinologie au CHU de la Pitié-Salpêtrière, cité par Europe 1.
Bien que l’État ait annoncé allouer une enveloppe de 1,5 milliard d’euros supplémentaires, André Grimaldi considère que ces fonds ne correspondent qu’à 200 millions de plus par an, une somme «dérisoire», selon le professeur.
Les signatures bientôt transmises à la ministre
Depuis le 15 décembre, le nombre de signataires de la tribune est passé de 600 à 1.000 personnes, soit «environ 10% des chefs de service toutes spécialités et services confondus sur l'ensemble du territoire», a souligné André Grimaldi, cité par France Info. Cette liste sera transmise le 6 ou le 7 janvier à Agnès Buzyn, a indiqué la chaîne de radio.