Alors qu’une réforme est toujours en cours au sein de la curie romaine, le pape François s’est adressé samedi 21 décembre aux cardinaux, aux évêques et aux prêtres du Saint-Siège pour ses vœux de Noël dans lesquels il les a appelés à être ouverts aux transformations pendant ce temps de «changement d'époque».
Il a notamment mis en garde contre les transformations «se limitant à revêtir un vêtement nouveau et à rester, en fait, comme on était avant».
En revanche, l’objectif principal de la réforme qui affecte plusieurs structures de l’Église est que «les habitudes, les styles, les horaires, le langage et toute structure ecclésiale devienne un canal adéquat pour l’évangélisation du monde actuel, plus que pour l’auto-préservation».
Dans le monde numérique, l’Église doit être capable «d'harmoniser» pour «produire une meilleure offre de services», a souligné le souverain pontife.
«Il faut mettre ici en garde contre la tentation de prendre une attitude de rigidité. La rigidité qui naît de la peur du changement et qui finit par disséminer des piquets et des obstacles sur le terrain du bien commun, en le transformant en champ miné d’incommunicabilité et de haine», a-t-il estimé.
À la fin de son discours, le pape a rappelé les paroles du cardinal Martini décédé en 2012:
«L’Église est restée en arrière de 200 ans. Comment se fait-il qu’elle ne se secoue pas? Avons-nous peur? Peur au lieu du courage? De toute façon, la foi est le fondement de l’Église. La foi, la confiance, le courage. […] Seul l’amour vainc la lassitude.»
Le pape réformateur
Actuellement, un groupe de six cardinaux de la garde rapprochée du pape François est en train de finir l'élaboration d'une nouvelle constitution apostolique qui doit régir à l'avenir la curie romaine et remplacer un précédent texte promulgué par Jean-Paul II en 1988.