Plus de huit mois après l’incendie qui s’est déclenché le 15 avril à Notre-Dame de Paris, entraînant l’effondrement de la flèche et du toit de la cathédrale, l’enquête est toujours en cours. Mais pour l’instant, aucun résultat probant ne peut être constaté, rapporte ce 23 décembre Le Parisien.
Des ouvriers du chantier, des employés de la cathédrale, des ecclésiastiques, des commerçants… plus d'une centaine de témoins ont été entendus par les policiers de la prestigieuse brigade parisienne chargée des investigations sur l'incendie.
La piste accidentelle
D’après le média, les raisons du départ du feu ne sont toujours pas connues. Pourtant, l’information judiciaire ouverte le 26 juin par le parquet de Paris pour «dégradations involontaires par incendie, par violation manifestement délibérée d’une obligation de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement…», et citée par la source, indique que la piste accidentelle est privilégiée.
L'institution de Notre-Dame s'est constituée partie civile dans le dossier, comme le confirme au Parisien André Finot, son porte-parole.
Outre les causes du départ de feu, les enquêteurs tentent de déterminer les éventuelles responsabilités des différents acteurs.
La même source relate qu’une mauvaise interprétation ou transmission du signal au moment du déclenchement de la première alarme semble avoir considérablement ralenti l'appel et l'intervention des pompiers. Plusieurs témoins avaient dénoncé des failles du dispositif de sécurité.
«Désormais, c'est une bataille d'experts qui commence, et qui risque de durer plusieurs années. Et ce n'est pas sûr que l'on connaisse la vérité au bout», a lancé un policier désabusé.
Aucune messe de Noël
Auparavant, l’AFP avait annoncé que Notre-Dame de Paris ne connaîtra pas de messe de Noël pour la première fois depuis 1803 et huit mois après l'incendie du 15 avril, une grue géante veille sur la cathédrale en attendant de démonter l'échafaudage qui la menace.