Un avion de chasse français décolle dans le sud-ouest à cause d’un Boeing «au comportement douteux»

Un avion de ligne civil Boeing survolant le sud-ouest de la France a cessé de répondre aux appels de la police du ciel, laissant planer le doute d’un acte malveillant à bord. Un avion de chasse a été mobilisé pour intervenir. Le commandement s’est finalement assuré que cette perte de communication n'était liée qu'à un manquement de l’équipage.
Sputnik

«J'hésite à mettre ma famille dans un Boeing»: un ex-cadre du constructeur témoigne devant le Congrès
Le commandement français de la défense aérienne et des opérations aériennes a indiqué que «la police du ciel» avait dû intervenir à cause d’un «avion de ligne civil de type Boeing 767-400» qui ne répondait plus aux appels, rapporte Sud-Ouest, en citant un communiqué de l’autorité. Les faits se sont déroulés vendredi 20 décembre au soir.

Selon le quotidien, se référant au document, cet appareil qui effectuait une liaison commerciale entre Barcelone et New York ne répondait plus aux appels du contrôle aérien français au moment du passage de la frontière entre l’Espagne et la France.

«De plus, l’équipage n’a pas réagi aux appels répétés sur la fréquence internationale de détresse, laissant planer le doute d’un acte malveillant à bord», a précisé le commandement.

Envoi d’un avion de chasse

D’après le média, l’armée de l’Air a ainsi décidé d’ordonner le décollage d’un de ses avions de chasse pour rejoindre le Boeing dans les airs. L’appareil d’alerte permanente «a dû passer en vitesse supersonique en haute altitude pour s’assurer au plus tôt visuellement des raisons de ce comportement douteux», explique l’armée de l’Air.

Pour attirer l’attention de l’équipage du Boeing, l’appareil a donc été obligé de se montrer «auprès de l’équipage du Boeing, sans engager la sécurité de l’appareil ni de ses passagers», indique le commandement de la défense aérienne.

Un manquement de l’équipage

Selon le commandement, cité par le média, l’appareil d’urgence s’est assuré que «le silence de l’avion de ligne provenait «d’un manquement à l’obligation de l’équipage de l’appareil».

Une enquête a été ouverte pour déterminer les raisons de cette perte de contact radio.

En outre, l’armée de l’Air a indiqué au média que ce n’est pas le premier cas de ce genre. Pourtant, elle a précisé que les pertes de communication ne durent généralement que quelques minutes et qu’il n’est pas nécessaire de faire décoller des appareils d’alerte.

En 2018, 298 situations anormales se sont produites dans le ciel français. Selon les chiffres fournis par l’armée de l’Air, elles ont ainsi provoqué 88 décollages sur alerte pour les avions de chasse dont 35 suite à une perte de contact radio.

Discuter