L’ex-Président ukrainien Petro Porochenko, qui représentait l’Ukraine lors des pourparlers à Minsk consacrés au sort de son pays, avait insisté pour que les accords de Minsk soient signés entre autres par les dirigeants des deux républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk, a indiqué Vladimir Poutine lors de sa grande conférence de presse annuelle ce 19 décembre.
«Ils m’ont pris à la gorge tous les trois», a-t-il dit à propos de François Hollande, Angela Merkel et Petro Porochenko, répondant à la question d’un journaliste ukrainien.
«Les représentants de ces républiques autoproclamées refusaient de le faire. Mais nous les avons convaincus, et ils ont posé leurs signatures. Ainsi, l’Ukraine a reconnu elle-même que ces autorités existaient», a précisé le Président russe.
Sommet au format Normandie
Un nouveau sommet au format Normandie, le premier depuis trois ans, s’est tenu le 9 décembre au palais de l’Élysée. Il a rassemblé les dirigeants de Russie, d’Ukraine, d’Allemagne et de France afin de régler la situation en Ukraine. Les parties sont tombées d'accord sur plusieurs points concernant l’apaisement du conflit en Ukraine, notamment sur le retrait des forces militaires de la ligne de contact dans le Donbass et sur l’échange de tous les prisonniers avant la fin de l’année 2019.
Statut spécial
Le 18 décembre, Volodymyr Zelensky a signé une prorogation du statut spécial du Donbass jusqu’au 31 décembre 2020. La loi ad hoc avait été adoptée par le parlement ukrainien en 2014, mais n’était jamais entrée en vigueur.
Selon les dernières informations de l’Onu, le conflit en Ukraine qui dure depuis avril 2014 a fait 13.000 morts. Malgré plusieurs accords sur un cessez-le-feu, les affrontements se poursuivent.