«Guerre nucléaire imminente? Qu’est-ce que vous dites?», s’exclame Poutine

Un journaliste d’un média japonais a voulu connaître l’avis du Président russe sur un possible conflit nucléaire, et l’expression qu’il a utilisée a fait s’exclamer Vladimir Poutine. «Vous vous en mordrez les doigts», a prévenu ce dernier.
Sputnik

Le chef d’État russe a été pour le moins étonné après qu’un journaliste de Kyodo, lors de la conférence de presse annuelle, n’a pas exclu la possibilité d’une guerre nucléaire, compte tenu de la situation sécuritaire actuelle, et notamment du sort du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) et d’une possible non prolongation du traité New Start.

«Vous vous en mordrez les doigts», l’a interrompu le Président. «"Guerre nucléaire imminente"? Qu’est-ce que vous dites?», a-t-il fustigé.

Le journaliste japonais a demandé ce qu’il se passerait si le New Start n’était pas prorogé. Selon M.Poutine, Moscou n’a pas de garanties que des armes américaines n’apparaissent pas sur les Kouriles.

«La Russie recherche une solution avec le gouvernement japonais. Il n’existe pas pour le moment une solution pareille, mais le plus important est que les deux parties aspirent à la trouver», a déclaré M.Poutine.

Le correspondant a poursuivi par une question concernant les discussions entre Moscou et Tokyo au sujet d’un accord pacifique.

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«À propos des alliances, nous n’avons pas d’alliance militaire avec la Chine et nous ne comptons pas en bâtir. Et le fait que les États-Unis essayent de créer une telle alliance… Nous l’observons. Nous trouvons cela contreproductif», a résumé le Président.

Évaluation de la situation internationale

Intervenant lors de sa conférence de presse annuelle, le Président russe a estimé que le monde unipolaire n’existait plus et que c’était une illusion. Selon lui, «la polarité du monde est un dérivé des relations économiques».

Quant au dossier ukrainien -récemment rediscuté lors du sommet au format Normandie-, M.Poutine a indiqué que, lors des pourparlers à Minsk, François Hollande, Angela Merkel et Petro Porochenko l’avaient «pris à la gorge» en insistant pour que les représentants des républiques autoproclamées du Donbass signent les accords, reconnaissant ainsi leur existence.

Il s’agissait de la 15e grande conférence de presse annuelle à Moscou, durant laquelle il devait répondre aux questions de 1.895 journalistes.

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