L’«artiste» russe Pavlenski qui a incendié la Banque de France invité à Assas

Artiste russe réfugié politique en France, Piotr Pavlenski, qui était à l’origine de l’incendie de la Banque de France, a été invité à l’Université Paris II Panthéon-Assas pour prononcer un discours pour la première fois depuis sa condamnation.
Sputnik

Dans le cadre d’une «conférence inédite», l’Université Paris II Panthéon-Assas donne la parole ce mercredi 18 décembre à Piotr Pavlenski. Présenté comme une «figure de l’art politique» dans la description de l’événement, il s’est réfugié en France avec sa famille depuis 2017.

Condamné début 2019 pour une performance en France en 2017, c’est sa première intervention publique depuis le verdict par lequel il avait été condamné pour avoir mis le feu à la Banque de France lors de son action Éclairage.

La conférence est prévue à 20h00 à l'Amphithéatre 1 des locaux de l'École de droit. Après une heure d’intervention, s’ensuivra un échange avec les spectateurs, précise le programme.

Actions «coup de poing»

Piotr Pavlenski a fui la Russie et obtenu l’asile politique en France en 2017. Une de ses performances –actions «coup de poing», selon le Panthéon- est notamment l'incendie des portes du siège du Service fédéral de sécurité (FSB) à Moscou en 2015. En outre, il s'était distingué avec ses automutilations. En 2012, il s'était cousu les lèvres en soutien au groupe de punk rock féministe russe Pussy Riot. Dans le cadre d’une autre performance, il s'était cloué la peau des testicules sur les pavés de la place Rouge.

Quelques mois après avoir obtenu l’asile dans l’Hexagone, l’artiste a commencé à répandre sa vision artistique sur le sol français. Au mois d'octobre 2017, dans la nuit, il a mis le feu aux murs d'une succursale parisienne de la Banque de France située sur la place de la Bastille. Interpellé par la suite, il s’est vu transféré dans la section psychiatrique de la préfecture de police.

Le 10 janvier 2019, Pavlenski a été reconnu coupable de «destruction du bien d'autrui par un moyen dangereux pour les personnes» et a été condamné à trois ans de prison, dont deux ans avec sursis.

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