Des radicaux de plusieurs groupes, notamment Hayat Tahrir al-Cham* et l’Armée nationale syrienne (ANS), ont entrepris plusieurs attaques des positions des forces gouvernementales syriennes, a déclaré aux journalistes ce 18 décembre le général Youri Borenkov, chef du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie.
«Les positions des forces armées syriennes stationnant dans le secteur d’Al-Tamanah du gouvernorat d’Idlib ont été attaquées par un groupe de radicaux d’une quarantaine d’hommes avec le soutien de deux chars et d'un véhicule blindé», a-t-il précisé.
Un peu plus tard, jusqu’à 60 membres de groupes armés ont pratiqué, avec le soutien d’un char et de deux véhicules blindés, une ouverture dans le barrage de mines et ont tenté de prendre une position en hauteur, a-t-il poursuivi.
«Les troupes gouvernementales syriennes ont repoussé toutes les attaques et ont détruit un char et un blindé des terroristes», a-t-il poursuivi.
En fin d’après-midi, à l’issue d’un tir nourri contre les forces gouvernementales, «quelque 200 radicaux ont attaqué, avec le soutien de 10 véhicules tout-terrain dotés d’armes de gros calibre», les positions de l’armée.
«En repoussant l’attaque, les forces armées ont détruit 3 véhicules des radicaux, mais 12 militaires syriens ont été blessés», a encore précisé Youri Borenkov.
Il a ajouté qu’au cours des dernières 24 heures, les groupes armés illégaux avaient lancé 45 tirs dans la zone de désescalade d’Idlib.
L'opération turque aggrave la situation
Le conflit armé en Syrie a éclaté il y a plus de huit ans.
Le 22 octobre à Sotchi, Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan ont adopté un mémorandum sur des patrouilles conjointes des armées russe et syrienne dans le nord du pays. La première remonte au 1er novembre.
*Organisation terroriste interdite en Russie