Lundi 16 décembre, la Chambre des représentants a adopté à l’unanimité le projet de loi bipartite sur les réseaux de communication sécurisés et approuvés, interdisant au gouvernement d'acheter du matériel à Huawei, entreprise considérée comme une menace à la sécurité des États-Unis. La loi pourrait être votée au Sénat dès cette semaine, rapporte The Hill.
La législation interdit notamment à la Federal Communications Commission (FCC) de distribuer des fonds pour acheter des équipements de télécommunication à «toute entreprise qui représente un risque pour la sécurité nationale», tout en exigeant du gouvernement qu'il aide les petits fournisseurs à en finir avec le matériel douteux sur le sol américain.
Un milliard débloqué pour remplacer l’équipement suspect
Le projet de loi oblige la FCC à mettre en place un programme d'un milliard de dollars pour aider les petits fournisseurs ruraux à se débarrasser de tout «équipement réseau suspect» et à le remplacer par des produits jugés «sécurisés».
Huawei et la liste noire
Plus tard, les États-Unis décident d’accorder des prolongations à Huawei lui permettant d’acheter des marchandises américaines pour le maintien des réseaux et le renouvellement des logiciels des téléphones qui existent aujourd’hui (la dernière prolongation a pris effet le 19 août pour 90 jours).
L’administration des États-Unis accuse Huawei de coopération avec les forces armées et les services de renseignement chinois et d’espionnage possible des clients. De plus, les États-Unis persuadent certains pays de ne pas utiliser l’infrastructure et l’équipement Huawei pendant leur transition vers la téléphonie mobile 5G. La société chinoise affirme que ces accusations sont infondées, politiquement motivées et violent les principes de la libre concurrence.