Un ancien parrain de la mafia calabraise vivait en France avec un arsenal de guerre en vue d’attaques

Un arsenal a été découvert dans les Alpes-Maritimes au domicile d’un ancien parrain de la mafia calabraise et l’un des 19 membres présumés d’un parti néonazi qui prévoyait de commettre des attaques en Italie.
Sputnik

À Saint-Dalmas-de-Tende, la police a perquisitionné le domicile de Pasquale Nucera, ancien parrain de la mafia calabraise 'Ndrangheta, suspecté d’être le leader d’un groupe prévoyant des attaques en Italie, rapporte Nice-Matin.

Un arsenal et deux mallettes avec des munitions

Une perquisition a été menée au domicile du sexagénaire par les services français, chargés de remettre ensuite les preuves et objets saisis la police antiterroriste italienne. Selon les quotidiens italiens La Repubblica et Corriere della Serra, ils y ont découvert un véritable arsenal: huit fusils, quatre revolvers, une carabine, un pistolet semi-automatique, ainsi que deux mallettes avec des munitions de différents calibres.

​Les enquêteurs ont également saisi un tablier de l’ordre des Templiers et une fausse carte de police française au nom francisé de Pascal Nucera.

Connu comme ex-parrain de la mafia

La date de naissance du 26 septembre 1955 correspond à celle de Pasquale, bien connu des autorités italiennes pour avoir été un ancien parrain de la ‘Ndrangheta, avant de collaborer avec la justice au début des années 1990.

Il quitte sa fonction jugeant modérée la ligne du parti

Les journaux italiens intriquent qu’il était en outre un ancien coordinateur adjoint du parti d’extrême droite Forza Nuova dans la province d’Imperia. Il aurait quitté sa fonction en signe de protestation, jugeant que la ligne du parti était trop modérée et que sa direction avait été confiée à des jeunes trop peu expérimentés.

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Selon les premiers éléments de l’enquête rapportés par divers titres de presse italiens, Pasquale Nucera serait le leader d’une organisation qui prévoyait des attaques en Italie. Il aurait également exercé le rôle de recruteur et de formateur en raison de son expérience au sein de la Légion étrangère.

Les enquêteurs sont parvenus à identifier son profil Facebook sur lequel il utilisait le pseudonyme «Leon Yavres», surnom vraisemblablement choisi en référence au tueur à gage du film éponyme de Luc Besson.

Une perquisition grâce à une Décision d’enquête européenne

Selon Nice-Matin, le parquet de Caltanissetta (Sicile) a obtenu à la suite de son interpellation une Décision d’enquête européenne le 29 novembre.

Cette procédure permet aux services de justice européens depuis 2017 de simplifier leur travail en vue d’obtenir des preuves se trouvant dans un autre pays de l’Union européenne.

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