Malgré son uniforme et ses galons, un faux gendarme arrêté dans la Nièvre

Il possédait plusieurs tenues mais aussi des insignes, des galons et même un gyrophare, qu'il n'hésitait pas à utiliser: un faux gendarme a été arrêté dans la Nièvre par la gendarmerie, la vraie, et devra notamment répondre d'usurpation de qualité devant la justice.
Sputnik

Le quinquagénaire, qui «revêtait régulièrement son uniforme et n'hésitait pas à se présenter comme membre des forces de l'ordre depuis plusieurs mois», a été arrêté le 9 décembre par les gendarmes de Château-Chinon, dans la Nièvre, ont annoncé ces derniers vendredi dans un communiqué diffusé sur Facebook.

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Au cours de perquisitions, les militaires ont retrouvé plusieurs tenues - service courant, intervention, combat, cérémonie - mais aussi des insignes et galons d'officier, des décorations, un bâton de défense, des deux-tons et un gyrophare.

L'aspirant gendarme avait acheté tout ce matériel sur internet ce qui, en soi, n'est pas répréhensible, a indiqué à l'AFP Paul-Édouard Lallois, vice-procureur de Nevers.

Mais il se servait «de cette fausse qualité par écrit auprès de potentiels employeurs», a-t-il ajouté. Et surtout, il s'était fait récemment contrôler près de Paris alors qu'il circulait avec son gyrophare, affirmant aux fonctionnaires de police qui l'interrogeaient «être gendarme de profession».

Les forces de l'ordre avaient laissé partir le conducteur qui, vérifications faites, n'appartenait pas à leurs services.

«Trop gendarme pour être vrai»

Placé en garde à vue dans la Nièvre, il se dira même «ravi de son séjour» à la gendarmerie, selon le parquet de Nevers. Il vouait «un culte à la gendarmerie» depuis son service militaire mais avait échoué à l'intégrer, ajoute M. Lallois.

L'homme résidait à la fois en région parisienne, où il travaille, et dans la Nièvre, où tout son voisinage était persuadé qu'il était bel et bien gendarme.

«Trop gendarme pour être vrai», s'amusent les militaires nivernais dans leur communiqué, invitant les aspirants gendarmes à leur demander conseil «quant aux procédures légales pour intégrer ses rangs».

Remis en liberté, le faux gendarme de la Nièvre sera convoqué devant le tribunal correctionnel de Nevers le 14 février prochain où il devra répondre d'usurpation de qualité, de port illégal d'uniforme et de décoration, de faux et usage de faux. Il risque jusqu'à trois ans de prison.

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