Lorsque les coquillages se mettent à «parler» de la Terre avant l’extinction des dinosaures

Avant la chute de l’astéroïde qui a provoqué l’extinction des dinosaures et d’autres espèces, notre planète avait déjà été déstabilisée par d’importantes émissions de CO2, ont conclu des scientifiques après leur étude de fossiles.
Sputnik

Une émission importante de gaz carbonique a engendré une acidification des océans avant la disparition des dinosaures, affirment les scientifiques Benjamin Linzmeier et Andrew Jacobson de l’université Northwestern de Chicago. L’étude réalisée par les scientifiques américains, publiée dans la revue Geology, montre que les organismes vivants lors de cette période ont drastiquement changé à cause d’un flux important de carbone dans l’eau océanique.

«L'impact de l'astéroïde coïncide avec une instabilité préexistante du cycle du carbone», conclut Andrew Jacobson.

Les auteurs de la recherche notent que l’émission de C02 aurait été due à l’activité des volcans dans la région des trapps du Deccan, dans l’actuelle Inde, durant des milliers d’années.

Les coquillages utiles pour les chercheurs

Une nouvelle preuve confirme qu'un astéroïde serait à l'origine de la disparition des dinosaures
Au cours de l’étude, les scientifiques se sont concentrés sur des organismes spécifiques, les coquilles. Ces animaux marins se développent vite alors que leur vie est brève, donc leurs fossiles permettent de reproduire précisément l’état chimique de l’océan de cette période.

Question d’actualité?

Bien que la découverte des chercheurs concerne le passé, elle peut néanmoins offrir une information pertinente, car aujourd’hui, comme dans le passé, nous assistons à une augmentation du gaz carbonique dans l’atmosphère. En conséquence, la recherche permettrait de prédire comment va se dérouler le changement climatique actuel.

«Dans une certaine mesure, nous pensons que les anciens phénomènes d'acidification des océans sont des indicateurs de ce qui se passe actuellement avec les émissions anthropiques de CO2», souligne Andrew Jacobson.
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