Le nouveau Président algérien Abdelmadjid Tebboune a dit le 13 décembre «tendre la main» au Hirak, le mouvement de contestation populaire qui secoue l'Algérie depuis près de dix mois.
«Je tends ma main au Hirak pour un dialogue afin de bâtir une Algérie nouvelle», a déclaré M. Tebboune, un ex-fidèle du Président déchu Abdelaziz Bouteflika, lors de sa première conférence de presse à Alger après sa victoire à l'élection présidentielle jeudi.
S'adressant au Hirak, il s'est engagé à «amender la Constitution [...] qui sera soumise à un référendum populaire», sans préciser selon quelle procédure et par qui le texte fondamental serait modifié.
M. Tebboune a aussi promis de défendre la liberté de la presse, indique l'AFP.
«Il y aura une nouvelle loi électorale et nous séparerons définitivement l'argent de la politique», a ajouté M. Tebboune, en s'engageant à «construire un État purifié de la corruption et des corrompus».
Un ex-ministre de Bouteflika élu Président
Plusieurs fois wali [préfet, ndlr.] et ministre, il a été nommé chef du gouvernement de Bouteflika en 2017. Il a été limogé au bout de trois mois seulement après s’être attaqué aux oligarques gravitant dans l’entourage du chef de l’Etat dont la plupart sont aujourd’hui emprisonnés en raison de dossiers de corruption présumée.