Des scientifiques russes proposent de nouvelles approches de l'enrichissement d'uranium régénéré

Des chercheurs de l'Université nationale de recherche nucléaire MEPhI (National Research Nuclear University) ont présenté une nouvelle méthode efficace de réenrichissement du combustible d'uranium usé. Les résultats de leur étude ont été publiés dans la revue AIP Conference Proceedings.
Sputnik

Il existe aujourd'hui dans le monde plusieurs projets de modernisation des réacteurs à neutrons thermiques qui impliquent la fermeture du cycle du combustible avec une réutilisation des matières fissiles émises par le combustible nucléaire usé. Cependant, selon les spécialistes, toutes les méthodes d'enrichissement de l'uranium «régénéré» ont leurs lacunes.

Le fait est qu'en enrichissant l'uranium régénéré dans les conditions d'un recyclage multiple, outre les résidus habituels - l'uranium appauvri - ont constaté également une émission soit du produit régénéré qui ne participe pas à l'enrichissement, soit un mélange d'uranium pollué par des isotopes pairs artificiels, dont la manipulation présente des difficultés pour les entreprises d'enrichissement d'uranium.

«En procédant à une simulation sur ordinateur à partir de logiciels conçus par l'université MEPhI pour calculer et optimiser la cascade de centrifugeuses, nous avons proposé une nouvelle modification basée sur l'utilisation d'un système d'enrichissement en triple cascade», a expliqué Andreï Smirnov, maître de conférences de l'université MEPhI.

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La présence dans la composition isotopique du produit de régénération d'isotopes artificiels 232,236U et d'une teneur élevée de 234U, comme l'indiquent les scientifiques, complique significativement la procédure d'enrichissement secondaire. Sachant que le recyclage multiple augmente significativement la part d'isotopes «néfastes».

«Notre système permet d'obtenir un produit satisfaisant les restrictions sur tous les isotopes pairs d'uranium, même avec une teneur élevée dans le mélange initial. Sachant qu'en régime stationnaire de travail notre méthode n'implique pas de déchets hormis l'uranium appauvri - un résidu secondaire naturel et inévitable», a ajouté Andreï Smirnov.

Selon les chercheurs, la mise en place de cette méthode est appelée à minimiser les résidus habituels lors de l'enrichissement de l'uranium régénéré.

A l'heure actuelle, les scientifiques continuent d'améliorer les caractéristiques de la méthode grâce à des modifications supplémentaires visant à réduire les capacités d'enrichissement utilisées et à diminuer les pertes de l'important isotope 235U.

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