Philippe promet 1.000€ de retraite aux smicards et assure que les ministres seront «traités comme tous les Français»

Présentant ce mercredi 11 décembre «l'architecture» de la réforme des retraites, Édouard Philippe a promis de garantir une pension minimale de 1.000 EUR nets par mois pour une carrière complète au Smic. En outre, les élus et les ministres seront traités comme tous les Français dans le futur système, a-t-il ajouté.
Sputnik

Alors que la septième journée de grève a démarré, le Premier ministre énumère les points de la réforme des retraites visant à fondre les 42 régimes de retraite en un seul système universel par points. Une pension de 1.000 euros nets par mois serait garantie à tous ceux qui auront fait «une carrière complète au SMIC».

L’âge minimal de départ à la retraite sera maintenu à 62 ans et «le gouvernement ira même plus loin, le minimum de pension sera garanti par la loi à 85% du SMIC dans la durée et évoluera comme celui-ci», a-t-il ajouté.

Approche «universelle»

Le temps «des régimes spéciaux s'achève», pointe-t-il, précisant que le projet de loi sera présenté au Parlement «fin février» et la réforme entrerait en vigueur au 1er janvier 2022.

Justifiant ce système «universel», Édouard Philippe a expliqué: «cela veut dire pour tout le monde [...] ce sera notamment le cas pour le personnel politique».

«Dans le système universel, les élus, les ministres, seront traités comme tous les Francais», a-t-il déclaré.

Insistant sur le fait que «la seule solution est de travailler un peu plus longtemps», le chef du gouvernement a tout de même apporté une précision: «ceux qui ont travaillé tôt pourront partir deux ans avant les autres», de même pour les «métiers usants». Le niveau des pensions des enseignants sera «sanctuarisé» dans la loi.

Aucun changement ne s’annonce devant ceux qui sont nés avant 1975. «La première génération concernée aura encore 70% de sa retraite calculée sur l'ancien système». La génération 2004 sera la première a intégrer le système universel de retraites en 2022.

«Les plus riches paieront une cotisation de solidarité plus élevée qu'aujourd'hui», a indiqué M.Philippe, ajoutant que «jusqu'aux 120.000 euros annuels, tout le monde cotisera».

Septième jour de grève

Les déclarations se succèdent tandis que la grève, dont le Premier ministre exige la fin, se poursuit, générant de grandes perturbations dans les transports en commun. La première manifestation nationale a réuni le 5 décembre entre 806.000 (selon le ministère de l’Intérieur) et plus d’1,5 million (selon la CGT) de manifestants. Le 10 décembre, le ministère de l’Intérieur en a décompté 339.000 contre 885.000 pour la CGT.

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