Un magazine allemand présage l'effondrement des bases du commerce mondial d'ici quelques jours

Les États-Unis font tout pour que l’organe d’appel de l’Organisation mondiale du commerce cesse d’exister, ce qui sera suivi par la fin des «règles du commerce mondial» et le retour au «droit du plus fort,» prévient le magazine allemand Spiegel.
Sputnik

Le Spiegel présage la prochaine paralysie de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) suite à la menace d’incapacité de son Appellate Body, l’organe formé pour régler les différends soulevés par les membres.

Menaces pesant sur l’organe d’appel de l’OMC

L’Appellate Body est un organe d’appel permanent de l’Organisation mondiale du commerce composé de sept arbitres, bien que trois au moins soient nécessaires pour son fonctionnement. À l’heure actuelle, il compte trois membres, mais le mandat de l’un d’eux expire le 10 décembre. Début octobre, Cecilia Malmström, commissaire européenne au commerce, a évoqué l’éventualité de la fin de l’activité de l’Organe d’appel à la mi-décembre.

Mercredi 11 décembre, l’OMC sera frappée d’incapacité, selon le média qui signale que le Président américain fait tout pour paralyser l’activité de l’organisation.

L’Organe d’appel sans nouveaux arbitres pendant deux ans

Face à Trump, la Chine dépose une plainte à l'OMC
Le magazine étaye sa prévision sur le fait que Washington a refusé de pourvoir au cours de ces deux dernières années les postes vacants dans le cadre du mécanisme de règlement des différends de l'OMC.

«Cela met un terme à l’activité de l’Appellate Body et, aussitôt après, à la principale instance de contrôle du commerce mondial», indique le magazine en ajoutant que la fin de l’activité de cet Organe entraînera l’effondrement de l’ensemble du système de l’OMC et des règles du commerce mondial.

Retour au droit du plus fort

Selon le Spiegel, Donald Trump cherche un tel résultat car il «compte obtenir des conditions plus favorables pour les États-Unis dans un monde sans l’OMC». La paralysie de l’Appellate Body signifiera le retour du «droit du plus fort, ce à quoi l’Union européenne se prépare déjà.

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