Après la solennelle cérémonie de la Sainte-Barbe sur le parvis de la cathédrale Saint-Gatien, les pompiers et les élus de la ville de Tours se sont réunis le 7 décembre en fin de matinée dans la cour du collège Anatole-France.
À l’occasion du jour de la Sainte-Barbe, patronne des pompiers, la cour de l’établissement scolaire a accueilli les familles des professionnels, des jeunes ainsi que des élus d'Indre-et-Loire, dont le maire de Tours. Pour dénoncer le manque de moyens leur étant alloués, les pompiers de Tours Centre et Tours Nord ont boycotté l’intervention de ce dernier.
En saluant le travail de ses équipes, le capitaine Fadi Chami, chef de la caserne de Tours Centre, a rappelé que les pompiers faisaient souvent l’objet de menaces:
«Nous avons déposé plainte à huit reprises depuis le début de l'année. Il y a 48 heures, deux équipages ont été menacés par une arme à feu à Tours Centre.»
«Modèle sclérosé»
Anthony Moreau, sapeur-pompier professionnel de la caserne de Tours Centre, a ensuite indiqué que malgré leurs demandes, «rien n’[avait] changé»:
«82 professionnels pour assurer 11.000 interventions! [Le mécanisme SDSIS 37] fonctionne sur un modèle sclérosé, âgé d'au moins quarante ans. Il est urgent de donner au SDIS 37 les moyens financiers à la hauteur des enjeux à défendre.»
Intervention boycottée
C’est après le discours des pompiers, en grève depuis cinq mois, que des élus devaient prendre la parole. Mais lorsque le maire de Tours, Cristophe Bouchet, allait commencer son discours, les soldats du feu sont partis sous les applaudissements.
Un silence gênant s’est alors installé, obligeant les responsables à clôturer la cérémonie. Sur une photo publiée sur Twitter par La Nouvelle République de Tours, on peut voir des bouteilles de vin d’honneur non débouchées et des panneaux avec les inscriptions suivantes:
«Des moyens, pas du bla bla (car) on ne recule pas face au feu, on ne reculera pas face aux politiques.»