Les tweets «abjects» de l’époux de la préfète du Puy-de-Dôme ne sont pas passés inaperçus

L’époux de la préfète du Puy-de-Dôme a fait seulement 112 posts sur Twitter en sept ans. Cependant, ces messages ont attiré l’attention du journal La Montagne à cause de leur contenu anti-immigration, anti-Europe et anti-fonctionnaires. «Atterrée», la préfète affirme ne pas avoir été au courant.
Sputnik

La préfète du Puy-de-Dôme, Anne-Gaëlle Baudouin-Clerc, a découvert avec stupeur l'activité de son mari sur les réseaux sociaux. Celui-ci a en effet posté des tweets méprisants envers les fonctionnaires, les migrants et l’Union européenne, rapporte La Montagne.

Depuis la création de son compte Twitter en 2012, avec seulement 12 abonnés et 52 abonnements, Christophe Clerc n’a publié que 112 tweets mais certains étaient déjà de trop, selon la préfète.

«Je vais lui demander de fermer ce compte immédiatement. Tout en sachant que j’en subirai les conséquences avec amertume», a-t-elle déclaré au quotidien. 

Bien que le compte ait été supprimé, La Montagne a fait des captures d’écran de certains de ces messages.

«Hier Algérie française, aujourd'hui c'est la France algérienne!», écrivait-il notamment après une victoire de la sélection algérienne de foot, comme le dévoile le quotidien.

En mars 2018, selon La Montagne, il dénonçait l'intrusion de migrants dans la basilique de Saint-Denis, «des personnes qui n'ont strictement rien à faire là».

Christophe Clerc avait également réagi à un tweet d’Éric Zemmour qui qualifiait la droite française de «si bête»: «Une bande de guignols. Je ne suis pas loin d'en claquer la porte. Les traîtres devraient être passés par un peloton d'exécution».

Il ne s’était de plus pas contenté de commenter des sujets sur l’«immigration». 

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Contactée par La Montagne, Anne-Gaëlle Baudoin-Clerc s'est déclarée «atterrée» à la lecture de ces tweets.

«Ce qu'il relaie me semble abject, mais ce sont des choses proférées par des partis politiques autorisés, qui relèvent du débat public», explique-t-elle.

Selon le quotidien, elle «savait» que son époux, «qui n’intervient pas du tout dans sa vie professionnelle», avait un compte Twitter. Mais elle n’était, assure-t-elle, «pas du tout au courant de l’usage qu’il en faisait». 

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