Ankara explique pourquoi son choix s’est arrêté sur les S-400 russes

Le ministre turc des Affaires étrangères a déclaré que son pays avait voulu «acheter des systèmes aux alliés», mais s’était vu opposer un refus, présentant cela comme la raison expliquant pourquoi la Turquie a acquis des systèmes de défense antiaérienne russes S-400, relate l’agence Askanews.
Sputnik

Ankara a demandé à ses alliés de lui vendre des systèmes de défense antiaérienne mais cela lui a été refusé, a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Çavusoglu à la conférence Dialogue méditerranéen, cité par l’agence Askanews.

Un média turc publie une vidéo de S-400 testés sur des avions F-16

Il a précisé que par ce fait la décision d’acheter des systèmes de défense aérienne russes S-400 n’était pas politique.

«Nous avons voulu acheter des systèmes aux alliés mais ils ne les ont pas vendus. Nous sommes donc allés voir les autres», a expliqué le ministre.

Il a également souligné que la Turquie avait l'intention d'acheter un nouveau lot de systèmes antimissiles.

Le ministre turc des Affaires étrangères a admis qu'Ankara puisse à nouveau acquérir des S-400 si les alliés de l'Otan refusaient encore une fois.

La réaction des États-Unis

Malgré les protestations de Washington, la Turquie a acheté ces systèmes de missiles antiaériens à la Russie.

En réaction à cet achat, les États-Unis ont insisté pour que la Turquie y renonce au profit des systèmes américains Patriot puis, suite au refus d'Ankara, ont éjecté ce dernier de leur programme d’avions furtifs F-35.

Moscou précise la date de la mise en service de ses systèmes S-400 en Turquie

Auparavant, le Président turc Recep Tayyip Erdogan avait promis que les systèmes russes seraient opérationnels en avril 2020.

Qu’est-ce que les S-400?

Le S-400 Triumph (code Otan: SA-21 Growler) est un système de missiles sol-air de grande et moyenne portée destiné à abattre tout type de cible aérienne: avions, drones et missiles de croisière hypersoniques dans un rayon de plusieurs centaines de kilomètres.

Ankara a signé avec Moscou un contrat sur une acquisition de systèmes antiaériens russes estimé à plus de 2,5 milliards d'euros pour la livraison de quatre ensembles de S-400.

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