Un «super-porc» pour sauver l’économie chinoise?

Menacé d’une part, par sa guerre commerciale avec les USA et de l’autre, par la peste porcine qui sévit dans certains pays asiatiques, Pékin pense élever un cochon plus résistant. Pour Bloomberg, qui parviendra à le produire aura un énorme avantage économique.
Sputnik

Mettre au point un animal génétiquement modifié qui puisse résister aux hivers froids et bénéficie d’une immunité contre la peste porcine africaine (PPA): tel est l’objectif que s’est fixé la Chine, rapporte Bloomberg. En effet, les principaux pays exportateurs et consommateurs de cette viande –y compris les États-Unis-, se retrouvent devant le défi d’assurer la sécurité alimentaire dans le contexte de la guerre commerciale et d’autres facteurs, tels que l’augmentation de la population et l’épuisement des ressources.

«À l’aide d’expérimentations, les chercheurs élèvent des porcs qui ont une masse musculaire plus importante et qui sont plus résistants aux hivers froids. En outre, on essaie de doter ces porcins de la capacité de résister aux virus mortels, telle la PPA», explique le groupe de médias dans un de ses reportages télévisés.

Or, souligne la présentatrice, celui qui sera le premier à créer ce super-porc aura un «énorme avantage économique».

Un précédent couronné de succès

Selon Bloomberg, une expérimentation réussie a déjà eu lieu à l’Institut Roslin, en Écosse. Les chercheurs ont réussi à élever un proc potentiellement résistant à la PPA.

Après les humains, la reconnaissance faciale des cochons mise en place en Chine
D'après les données de l’Agence des Nations unies pour l'Agriculture et l'Alimentation (FAO), la PPA est présente dans les six pays asiatiques suivant: Cambodge, Chine, Corée du Nord, Laos, Mongolie et Vietnam. Les pertes représentent 10% de la population totale de porcs en Chine, au Vietnam et en Mongolie. Pour sa part, l’agence de presse Reuters précisait que la pandémie avait provoqué une hausse des prix et que l’inflation en Chine avait atteint 3,8%, soit son taux maximal depuis 2012. Cela pourrait entraver la croissance de l’économie du pays.

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