Le boycott des médias russes par les autorités britanniques continue. Cette fois, c’est un correspondant de l’agence Ruptly affiliée à la chaîne RT qui a été refoulé à l’entrée du sommet du 70e anniversaire de l'Otan à Londres.
«Des policiers m’approchent et me demande de présenter mes papiers ainsi que d’expliquer ce que je fais ici. Je réponds que je suis journaliste et que j’attends que mon accréditation soit confirmée. Je leur montre mon passeport, ma carte de presse et une lettre approuvant mon accréditation. On me répond que je suis arrêté pour suspicion de terrorisme. On me fouille, moi et mes affaires», raconte-t-il.
D’après le journaliste, la police lui a annoncé que son accréditation avait été annulée.
«Je réponds que ce n’est pas le cas et montre un e-mail. Les policiers insistent. Je continue à expliquer que je n’en ai pas été mis au courant et que pour cette raison, je suis venu et entré dans le bâtiment. Une vingtaine de minutes après, ils me laissent tranquille», a-t-il ajouté.
L’agence a déjà envoyé une requête officielle à l’Otan mais n’a pas encore reçu une réponse.
Margarita Simonian, rédactrice en chef de la chaîne de Sputnik et de RT (dont Ruptly fait partie) a commenté la situation avec humour, disant que le journaliste avait été arrêté en vertu de la loi sur le terrorisme
«Je ne sais pas comment les otaniens font. Mais nous, nous ne recrutons pas de terroristes. C’est notre truc à nous», a-t-elle indiqué.
Sputnik et RT
Ce n’est pas la première fois que des agences de presse russes se voient refuser des accréditations. En effet, Sputnik et RT n’ont pas pu entrer à la Conférence mondiale sur la liberté de la presse, qui s’est tenue à Londres les 10 et 11 juillet, pour laquelle d’autres médias étrangers avaient été accrédités. Le porte-parole du Kremlin a alors qualifié ce refus d’«éclatante absurdité».