Un homme, sa maîtresse, le fils de celle-ci et un ami ont été mis en examen et placés en détention provisoire pour tentative d’assassinat, rapporte ce jeudi 5 décembre Ouest-France.
Selon le quotidien, les faits remontent au 4 janvier 2016. Tout a commencé par un essai clinique, mené par le laboratoire Biotrial à Rennes, qui a mal tourné. Un patient a failli mourir après avoir reçu une dose trop importante de la molécule BIA 10-2474.
Ouest-France indique que l’homme de 42 ans, originaire de La Flèche, dans la Sarthe, a déclaré à plusieurs médias en février et mars que sa santé était depuis instable.
«Je suis épuisé et je vois double. J’ai le vertige si je reste trop longtemps debout. J’ai l’impression d’être prisonnier d’un corps qui ne m’obéit plus», explique-t-il.
Stratagème pour ne pas partager l’indemnité
Et c’est là que les problèmes commencent. L’intéressé et sa maîtresse ne veulent pas partager l’argent avec sa femme. Le président de la chambre de l’instruction indique mercredi 4 décembre que la couple a mis au point un stratagème «pour la tuer ou la défigurer», d’après les éléments de la procédure.
Le quotidien rapporte qu’ils ont décidé de déclencher un incendie qui devait passait pour un accident. Dans la nuit du 27 au 28 avril, des complices aspergent d’essence et enflamment le lit sur lequel dorment le quadragénaire et son épouse.
D’après le magistrat, cité par le média, l’homme est brûlé au visage et aux bras et sa femme est «brûlée à 55%, hospitalisée pendant quatre mois».
Une cagnotte Leetchi est alors lancée pour aider la famille.
Interpellations des suspects
Ouest-France informe que le quadragénaire, sa maîtresse, le fils de celle-ci et un ami ont été interpellés. Ce dernier, âgé de 21 ans, soupçonné d’avoir apporté l’essence et le chalumeau pour lancer l’incendie, a demandé sa remise en liberté devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Angers.
«Bêtement, j’ai voulu rendre service aux gens sans penser aux conséquences », déplore-t-il.
«Il ne dit pas qu’il est innocent, soutient son avocat, Me Jonathan Proust. Mais la détention provisoire n’est pas la mesure la plus adaptée. Il ne comprend pas, il ne saisit pas la gravité des faits reprochés».
Le quotidien ajoute que des psychologues et psychiatres se pencheront sur ses capacités de réflexion. En attendant, il restera, comme ses complices présumés, derrière les barreaux.