«J'appelle les Français à exprimer leur désaccord avec la réforme des retraites» qui «va toucher absolument tout le monde et qui, contrairement à ce que laisse croire le gouvernement, n'est pas une attaque exclusivement contre des régimes spéciaux ou la défense de catégories spécifiques», a développé sur BFMTV et RMC la présidente du Rassemblement national, qui n'a pas l'habitude de défiler en même temps que la CGT, écrit l'AFP.
«Je soutiens la grève, la mobilisation, la manifestation du 5 décembre», a insisté Marine Le Pen, qui elle-même ne manifestera pas, considérant que «ce n'est pas la place d'un dirigeant de parti politique». Plusieurs cadres du RN en revanche ont prévu de défiler avec leurs corps de métier.
Pour autant, les représentants du parti d'extrême droite ne vont pas «aller se mêler à la CGT» qui, selon Mme Le Pen, «porte une lourde responsabilité dans l'élection d'Emmanuel Macron», et a montré des «accointances avec les islamistes» en participant à la marche controversée contre l'islamophobie.
Elle a redit préférer une «action par la gratuité» des transports, n'être «pas obligatoirement opposée» à un service minimum, et avoir «une pensée pour les usagers qui vont être gênés» jeudi. «Mais le sujet est trop grave. Il faut qu'à un moment donné le gouvernement entende, voit de ses yeux que les Français sont opposés» à cette réforme.
La cheffe du RN réclame le «retrait» de la réforme et propose d'organiser «un référendum». Pour autant, «les problèmes ne sont pas réglés par une manifestation, ils sont réglés par le vote", a ajouté la finaliste de la présidentielle en 2017, qui devrait se représenter en 2022.