Dans une lettre adressée au leader des démocrates au Sénat américain Chuck Schumer, le FBI a fait part de ses préoccupations au sujet des applications développées par les Russes les considérant comme «une menace de contre-espionnage»
C’est M.Schumer qui a envoyé en juillet dernier une lettre aux dirigeants du FBI et de la Federal Trade Commission (FTC) pour demander des mesures contre FaceApp, une application de retouche de photos, qui, selon lui, peut menacer la sécurité nationale des États-Unis.
Le FBI a cité en exemple cette même application, FaceApp, développée par la société russe Wireless Lab et qui a gagné en popularité cette année en raison de son filtre vieillissant.
Si le FBI découvre que des élus, des candidats, des campagnes politiques ou des partis sont soumis à des opérations étrangères impliquant FaceApp, il compte prendre les mesures nécessaires pour limiter les risques.
La réponse du Kremlin
Avec ses déclarations sur la menace que représenteraient les applications russes, le FBI n’empêchera pas la distribution des produits des sociétés informatiques russes, a commenté le porte-parole du Kremlin.
«Ce sont des produits russes. Parmi les programmes mentionnés, certains devancent d’autres produits similaires et prennent assez rapidement des positions sur le marché […] dans le cadre de la libre concurrence. Cette concurrence peut-elle être stoppée par ces décisions du FBI? Je ne le pense pas. Les produits concurrentiels seront toujours demandés», a déclaré Dmitri Peskov.
Selon M.Peskov, l’Occident a utilisé à maintes reprises le terme de «hackers russes» pour détourner l’attention de ses propres problèmes, mais Moscou traite ce fait avec ironie. Il a ajouté qu’en règle générale, ces accusations et affirmations sont infondées.