Le concept du nouveau porte-avions russe envisage un déplacement allant jusqu’à 70.000 tonnes et qui coûtera entre 300 et 400 milliards de roubles (4,2-5,6 milliards d’euros), a appris Sputnik d’une source au sein de l’industrie de défense russe.
«Lors des récentes réunions des représentants de l’industrie de défense et du commandement de la Marine russe, nous avons décidé que le déplacement optimal du nouveau porte-avions russe serait de 65.000 à 70.000 tonnes», a indiqué l’interlocuteur de Sputnik.
Toujours d’après ce dernier, il existe plusieurs projets de ce navire mais, pour l’instant, le ministère de la Défense n’a pas fait son choix.
Lamantin
En 2019, le bureau d’études Nevskoe (NDB) de Saint-Pétersbourg a présenté son projet de porte-avions, baptisé Lamantin (projet 11430E), lors d’un salon naval international.
D’un déplacement de 80.000 à 90.000 tonnes, ce navire peut embarquer jusqu’à 60 avions et hélicoptères, ainsi que de 6 à 10 drones, d’après la source.
Chtorm
Le Centre scientifique Krylov de Saint-Pétersbourg a, pour sa part, élaboré le projet du porte-avions 23000E Chtorm («Tempête», en russe), d’un déplacement de 80.000 à 90.000 tonnes et long de 300 mètres.
Ce bâtiment de guerre pourra transporter jusqu’à 90 aéronefs, y compris des drones.
Un seul navire porteur d’avions ne suffit pas
La Marine russe ne possède qu’un seul navire porte-avions, le croiseur lourd Amiral Kouznetsov, mis en service en 1991, à l’époque de l’URSS. Ce bâtiment, qui peut embarquer 28 avions et 24 hélicoptères, selon le site du ministère russe de la Défense, subit des travaux de réparation et de modernisation qui devraient durer jusqu’en 2020.
Les spécialistes mettront à l’épreuve les technologies requises pour créer un nouveau porte-avions russe lors de la construction de deux navires universels de type Mistral, qui seront mis en chantier en 2020 à Kertch, a précisé le représentant de l’industrie de défense.