Il a été établi qu’Élisabeth Ière, reine d’Angleterre, était en fait l’auteure d’un manuscrit mystérieux datant du XVIe siècle, qui était resté inaperçu pendant plus d’un siècle. L’ouvrage de la reine, publié récemment dans le journal Review of English Studies, est une traduction du livre de l’historien romain Tacite, écrit la presse britannique.
Le manuscrit de 42 pages était conservé à la bibliothèque du Lambeth Palace depuis le XVIIe siècle sans que son auteur soit connu. La découverte surprenante a été faite par l’historien littéraire John-Mark Philo de l’université d’East Anglia. Pour rassembler les indices et résoudre l’énigme de cet œuvre, il a dû faire un vrai travail de détective.
L’historien mène l’enquête
Plusieurs facteurs l’ont poussé à tirer de telles conclusions. D’abord, la traduction a été écrite sur un papier très particulier, qui a été souvent utilisé par la maison Tudor dans les années 1590, le même en fait qu’utilisait la reine pour son courrier privé.
Les nobles peuvent se permettre d’écrire de manière illisible
Mais l’argument décisif, c’est l’écriture peu compréhensible unique de la reine.
«Plus vous êtes haut dans la hiérarchie sociale de l’Angleterre des Tudor, plus vous pouvez laisser votre écriture devenir plus confuse. Dans le cas de la reine, si vous ne comprenez pas son écriture, c’est votre problème», soutient John-Mark Philo.
Un guide ou un hobby?
Le livre traduit de Tacite est la première partie des annales qui porte majoritairement sur les règnes de Tibère et de Néron. La question persiste sur le pourquoi Élisabeth Ière a décidé de faire cette traduction. Voulait-elle en tirer des leçons pour mieux diriger le pays ou n’était-ce qu’un hobby pour la reine qui en fait aimait lire des ouvrages sur l’histoire classique?