Une datation radiocarbone a démontré que le jeune canidé dont le corps avait été découvert l’été dernier dans le pergélisol du nord-est de la Sibérie, vivait dans cette région il y a 18.000 ans. Un résultat «incroyable», selon Love Dalén, du Centre suédois de paléogénétique, cité par le site Unilad.
Il reste à déterminer précisément s’il s’agit d’un chiot ou d’un louveteau, car c’est à cette époque-là que les scientifiques font remonter les premières tentatives de nos ancêtres de domestiquer des loups.
Pour le moment, des chercheurs du Centre, qui possède la plus grande banque d’ADN de canidés en Europe, ont échoué à répondre à cette question.
«Nous ne pouvons pas le séparer d'un loup ou d'un chien du Pléistocène [Âge de glace, ndlr]. Une des raisons à cela, c’est qu’il vivait juste au moment de la dissociation. Il pourrait donc s'agir d’un jeune chien moderne ou d'un loup du Pléistocène tardif», explique M.Dalén.
Dave Stanton, du même établissement, précise que des chiens ont été domestiqués à partir d'une lignée de loups éteinte. C’est une autre raison pour laquelle il est si difficile d’établir où et quand le meilleur ami de l’homme a été domestiqué. Cependant, ce jeune animal pourrait faire la lumière sur ce mystère.
Baptisé Dogor («ami» en langue yakoute), le canidé est à présent minutieusement analysé par le chercheur russe Sergueï Fedorov, de l'Université fédérale du Nord-Est (SVFU).
«Imaginez, ce chiot repose sous terre dans la même position et dans le même état depuis 18.000 ans sans être dérangé. J'ai soigneusement enlevé la saleté et les autres débris collés à son corps révélant ainsi le magnifique état de la fourrure, ce qui est extrêmement rare pour des animaux de cette époque», a-t-il raconté.