Des tombes «atypiques» découvertes sur le site d’une ancienne caserne d’artillerie à Tours

Les archéologues de l’Inrap ont découvert un ensemble funéraire peu courant dans le centre-ville de Tours. Plusieurs de ses fosses, à l’origine indéterminée, «présentent des anomalies», constatent-ils.
Sputnik

Au cours de fouilles dans la ville de Tours, les archéologues de l’Insitut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) ont trouvé des tombes à l’aspect atypique. Entre deux et cinq personnes avaient été enterrées dans la même fosse, ce qui n’est pas conforme aux pratiques funéraires traditionnelles. Certaines tombes contenaient des corps endommagés, par exemple avec le crâne scié, ainsi que des membres isolés.

«Plusieurs de ces fosses présentent des anomalies, certaines avec sépultures multiples comprenant entre deux à cinq individus dont certains ont été inhumés sans leur crâne ou avec des traces de découpes de ce dernier», a indiqué l’Inrap sur son site.

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Les défunts sont essentiellement des adultes et plusieurs individus plus jeunes. Selon le mode d’inhumation, un cercueil peut contenir jusqu’à trois corps. La date des mises en terre n’a pas encore été déterminée.

Le site présente donc des «anomalies tant dans sa gestion, sa population que dans ses pratiques funéraires».

Se plonger dans l’histoire

L’histoire du centre-ville de Tours est très riche. En 1002, l’abbaye de Beaumont a été fondée en ces lieux et des religieuses y ont vécu jusqu’à la Révolution, rappelle l’Inrap. En 1913, l’État y a établi une caserne d’artillerie qui est devenue l’École d’Application du Train en 1991.

Selon les chercheurs, durant les XIXe et XXe siècles, les bâtiments abritaient un hospice. Les archéologues ont encore à élucider les raisons de cette inhumation inhabituelle.

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