L'ancien baron des Hauts-de-Seine, 71 ans, est incarcéré depuis sa première condamnation pour fraude fiscale, le 13 septembre. Dans ce premier volet, il a été condamné à quatre ans de prison, avec incarcération immédiate, son épouse et première adjointe à trois ans de prison, et tous deux à dix ans d'inéligibilité.
Dans le second volet de cette affaire, Patrick Balkany a été condamné le 18 octobre à cinq ans de prison pour blanchiment aggravé avec un nouveau mandat de dépôt, mais a été relaxé du délit de corruption.
Tous deux ont été de nouveau condamnés à dix ans d'inéligibilité, ainsi qu'à dix ans d'interdiction de gérer une société. Et le tribunal a ordonné la saisie de biens et avoirs du couple, notamment leur moulin à Giverny (Eure).
Ils ont fait appel de toutes leurs condamnations et lui a déposé des demandes de mise en liberté. Une première lui a été accordée, assortie de lourdes obligations dont le paiement d'une caution de 500.000 euros, qu'il peine à réunir.
Mais la seconde, dans le volet blanchiment, lui a été refusé notamment "pour prévenir l'exercice d'une concertation entre les personnes mises en cause" dans ce dossier d'ici l'ouverture du procès en appel.
Après ce refus, l'élu a déposé une nouvelle demande de mise en liberté devant la cour d'appel de Paris, dont la date d'examen n'a pas encore été fixée.
Dans ce volet blanchiment, où ils étaient jugés en première instance aux côtés d'un milliardaire (relaxé pour corruption), d'un avocat, d'un proche du maire et de leur fils Alexandre, les Balkany seront seuls sur le banc des prévenus.
Sur le fond, Patrick Balkany a reconnu des erreurs tout en les minimisant - évoquant un héritage familial non déclaré en Suisse dans le volet fraude fiscale de son procès. Mais il a contesté l'essentiel des accusations de blanchiment, niant posséder un luxueux riad à Marrakech et assurant être étranger au montage offshore qui a permis son acquisition.