Quel futur pour les cirques face à l’interdiction des animaux sauvages?

Alors que certains pays disent «non» aux animaux sauvages dans les cirques, les arts circassiens peuvent-ils rester si populaires via d’autres voies et continuer à attirer de jeunes talents? La directrice de la Fédération européenne des écoles de cirque professionnelles revient sur les transformations que subissent ces métiers au micro de Sputnik.
Sputnik

De plus en plus de pays interdisant les animaux sauvages dans les cirques, ceci «laisse la place à d’autres types de cirque: contemporains et créatifs», a confié à Sputnik la directrice de la Fédération européenne des écoles de cirque professionnelles.

À l’occasion de la session sur le Centenaire de l’existence des cirques au Forum culturel international de Saint-Pétersbourg, Isabelle Joli a parlé des changements que traversent en ce moment les cirques et les écoles spécialisées en la matière.

Alternative aux sports extrêmes et animaux sauvages

C’est «le tout début», a estimé Mme Joli en affirmant que «de plus en plus, on quitte le geste technique et purement gymnastique, on va de plus en plus vers un mouvement artistique, de plus en plus vers l’art.»

Et de poursuivre que certains établissements commencent à enseigner «pas les sports de l’extrême, mais certaines disciplines […] comme le parcours, qui sont intégrées dans les écoles de cirque»:

«C’est vrai que le public a envie de voir des choses un peu sensationnelles, époustouflantes mais je pense qu’il y a aussi la place pour d’autres types d’émotions que les choses de l’extrême, cela peut être de la poésie, […] du rire, […] des choses plus tristes et plus sombres, et que le cirque peut [le] permettre sans les animaux et sans les choses très dangereuses.»

Les professionnels russes enseignent

En s’exprimant sur la collaboration avec des professionnels en provenance de Russie, Mme Joli a affirmé que nombreux de ces artistes «vont beaucoup dans les écoles partout en Europe pour enseigner»:

«C’est une forme pour nous de collaboration, c’est la diffusion de l’enseignement des arts du cirque dans les écoles. C’est certainement intéressant, ils viennent avec leur expérience dans l’expertise et cela conduit à de nouveaux mouvements.»

Nouvelles générations d’artistes

Un ours attaque son dresseur en plein spectacle dans un cirque - vidéo
Quant à la popularité des écoles de cirque auprès des jeunes, la directrice du FEDEC constate une hausse, évoquant l’ouverture de nouveaux établissements «partout dans le monde»:

«Même si on est une Fédération européenne, on a des membres qui sont partout dans le monde, […] on accueille de nouvelles écoles en permanence. […] Notre dernière assemblée générale […] a appuyé quatre nouvelles écoles de cirque. C’est vraiment un secteur qui est en train de grandir, et de plus en plus de jeunes veulent devenir artistes.»

Discuter