Maria Zakharova, la porte-parole de la diplomatie russe, a évoqué lors d’une conférence de presse, jeudi 21 novembre, les menaces de sanctions américaines envers l’Égypte si ce pays achetait des chasseurs russes Su-35, y distinguant les tentatives de Washington d’entraver tout développement des relations entre Moscou et les autres pays.
«Voilà un nouvel exemple de comportement agressif. Malheureusement, c’est le style actuel de Washington», a-t-elle déclaré. «Nous voyons ce phénomène comme une preuve que les États-Unis luttent pour empêcher le développement de liens entre la Russie et d’autres États», a souligné la porte-parole.
Selon Maria Zakharova, l’accord sur les Su-35 concerne la coopération militaro-technique.
«Comme nous le comprenons, l’idée derrière ce comportement de Washington est de tenter de faire d’une pierre deux coups: d’une part, nuire à la Russie et perturber ces accords, d’autre part imposer les armes américaines aux acheteurs étrangers», a-t-elle conclu.
Menace de sanctions US
Le 14 novembre, un article du Wall Street Journal avait mis en lumière une lettre d’avertissement du secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, et de son collègue à la Défense, Mark Esper, dans laquelle ils exhortaient les autorités égyptiennes à renoncer à l’acquisition des chasseurs russes Su-35, sous peine de sanctions.
Les menaces contre Le Caire ne sont pas un cas unique. Washington avait auparavant mis en garde Ankara pour l’acquisition de systèmes de défense russes S-400, mais la Turquie n’avait pas cédé et a fini par signer le contrat, ce qui a engendré son éviction du programme américain des F-35. Le problème a été à nouveau discuté par Trump et Erdogan lors du déplacement de ce dernier à la Maison Blanche, le 13 novembre.