Bilan: Zéro kilomètre. Selon ses responsables, la construction du mur à la frontière entre le Mexique et les États-Unis est au point mort.
Gérald Olivier, chercheur associé à l’Institut de Prospective et Sécurité en Europe (IPSE), estime que le projet n’a jamais été réaliste:
«Personne de sérieux de s’attendait à ce qu’une telle construction puisse être faite. Pour moi, le mur c’était d’une part un slogan, c’était un cri de ralliement, c’était un moyen de mobiliser la base, et c’était aussi surtout dire aux électeurs Républicains et aux autres qu’il y a un problème d’immigration aux États-Unis et que Trump s’en occupera.»
Pour Gérald Olivier, la politique d’immigration américaine aboutit à un paradoxe: elle conduit à créer «un appel d’air pour l’immigration clandestine vers les États-Unis», et Trump n’est pas la bonne personne pour le résoudre:
«Donald Trump n’aime pas les questions complexes et il n’aime pas les réponses complexes. Il aime bien avoir des réponses simples à des problèmes qui sont parfois très complexes. Et un mur, c’est une réponse très simple à une question qui est très complexe.
Trump est également sous le feu des critiques à propos de camps de détention de migrants à la frontière, mais l’auteur du blog «France-Amérique» explique que la presse ignore volontairement le fait qu’ils existaient déjà lors du mandat de Barack Obama:
«Les médias ne sont pas avec Trump et les médias vont montrer ce qu’il n’était pas acceptable de montrer sous Obama, mais qui existait déjà.»