Le ministre de l’Agriculture pour une mesure «zéro alcool» au volant

Dimanche 17 novembre, le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, s’est prononcé en faveur d’une interdiction totale de l’alcool au volant. Actuellement, la limite autorisée est de 0,5 g/l d’alcool dans le sang.
Sputnik

Invité à l’émission Le Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI de dimanche 17 novembre, le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, s’est dit favorable à une mesure qui réduirait la limite du taux d’alcoolémie au volant à 0g/L d’alcool dans le sang, soit une interdiction totale de boire avant de conduire.

«Je pense que lorsqu'on conduit, on ne doit pas boire», a déclaré le ministre. «Je pense qu'on peut faire la fête et qu'on peut boire des coups, et boire du vin français, des vins d'excellence. Je pense que c'est très bon, mais lorsqu'on boit, on ne conduit pas», a-t-il ajouté. Ses propos ont été repris par les médias français.

La limite autorisée par la loi se situe actuellement à 0,5g/l d’alcool dans le sang, soit en moyenne un verre de vin. En général, ceux qui présentent entre 0,5 et 0,8g/l lors du test d’alcoolémie se voient infliger une amende de 135 euros et le retrait de six points de leur permis. Ceux dont le taux d’alcool dépasse les 0,8g s’exposent à un retrait du permis de conduire, une amende pouvant atteindre 4.500 euros et une peine d’emprisonnement allant jusqu’à deux ans.

Une étude remet en cause les limites autorisées du taux d’alcool dans le sang au volant

«De nouveau la parole de trop»

Pour Jérome Despey, secrétaire général de la FNSEA (Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles), cette intervention de Didier Guillaume est «de nouveau la parole de trop». «C’est surprenant, c’est même incompréhensible», a-t-il réagi lundi 18 novembre sur RTL.

«Pourquoi aller chercher l'interdiction alors qu'on sait qu'un verre de vin ne met en danger personne?», a-t-il déploré.

Opposé au «mois de janvier sans vin»

Lors de la même interview, le ministre de l’Agriculture a indiqué qu’il était «très opposé au mois de janvier sans vin», faisant référence au mois sans alcool, ou «Dry January», proposé par Santé publique France, sur le même modèle que le mois de novembre sans tabac. «Je trouve ça aberrant, je préfère la modération toute l'année que l’interdiction et la prohibition un mois de l’année», a conclu Didier Guillaume.

Discuter