Washington ne considère plus les colonies israéliennes comme contraires au droit international, selon Pompeo

Les États-Unis ne considèrent plus que les dizaines de colonies implantées par Israël en Cisjordanie soient incompatibles avec le droit international, a annoncé lundi 18 novembre le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo.
Sputnik

Après «avoir soigneusement étudié tous les aspects du débat juridique», l’administration Trump est tombée d'accord avec la position de l'ex-Président Ronald Reagan, selon laquelle les colonies israéliennes en Cisjordanie n'étaient pas illégales par nature, a indiqué le secrétaire d'État Mike Pompeo.

«L'établissement de colonies civiles israéliennes en Cisjordanie n'est pas en soi incompatible avec le droit international», a-t-il déclaré.

Selon lui, cette position est «fondée sur les faits, l'histoire et les circonstances de l'établissement de colonies civiles en Cisjordanie».

La réaction d'Israël

Dans un communiqué, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a déjà appelé d’autres pays à adopter une position similaire.

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«Cette politique [de Washington, ndlr] reflète une vérité historique: le peuple juif n'est pas un colonialiste étranger en Judée-Samarie. En fait, nous nous appelons juifs parce que nous sommes le peuple de Judée», a-t-il déclaré, utilisant le terme biblique pour désigner l'actuelle Cisjordanie.

Cité par le Jerusalem Post, l'ambassadeur américain en Israël, David Friedman, a salué cette déclaration de Mike Pompeo qui, selon lui, pourrait apporter «la vérité et la clarté au conflit israélo-palestinien» et faire progresser «la cause de la paix».

L'Autorité palestinienne répond à Pompeo

Selon l'Autorité palestinienne, l’assouplissement de la position des États-Unis sur les colonies israéliennes est «tout à fait contraire au droit international».

Washington n'est pas «autorisé à annuler les résolutions du droit international, et n'a pas le droit d'accorder la légalité à une colonie israélienne», a déclaré le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abu Rudeinah dans un communiqué.

Reconnaissance américaine

Pour rappel, fin mars, l'actuel résident de la Maison Blanche avait reconnu la souveraineté de l’État hébreu sur la partie du Golan conquise sur la Syrie pendant la guerre des Six Jours de 1967. L’annexion de ces territoires n’a jamais été reconnue par la communauté internationale.

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À l’heure actuelle, le Golan occupé abrite une trentaine de colonies israéliennes qui comptent environ 20.000 habitants.

Auparavant, Donald Trump avait unilatéralement reconnu Jérusalem comme la capitale d’Israël et annoncé le prochain transfert de l’ambassade des États-Unis de Tel Aviv dans cette ville.

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