Vers une disparition totale des papillons et des lièvres au Japon?

Selon un nouveau rapport du ministère japonais de l'Environnement, plusieurs espèces sauvages, notamment les papillons et les lièvres qui, récemment encore, étaient considérés comme présentant un risque d'extinction relativement faible, courent un danger réel.
Sputnik

À l’issue de l’observation, réalisée entre 2005 et 2017, de l'évolution du nombre de 87 espèces communes de papillons, le ministère japonais de l'Environnement a constaté dans un rapport que 34 d’entre elles, soit environ 40%, avaient diminué leur population, indiquant qu'elles pourraient être en voie de disparition, a révélé le journal Mainichi.

«Les données sont vraiment choquantes», a conclu un représentant du ministère.

Le rapport met notamment en relief la réduction de la population de l’Empereur du Japon, Sasakia charonda, ce papillon emblématique du pays, ainsi que du machaon noir des Alpes et de quatre autres espèces, qui auraient diminué de quelque 90%.

L’inquiétude des spécialistes est suscitée avant tout par le fait que de nouveaux maillons pourraient éventuellement s’ajouter à cette chaîne de disparitions.

«Je pense que la réduction de la population de papillons pourrait avoir un impact sur d'autres représentants de la faune, notamment les oiseaux», a fait remarquer Minoru Ishii, professeur à l'Université d'Osaka.

Les papillons ne sont d’ailleurs pas les seuls à courir le risque de s’éteindre.

D’autres espèces sauvages, comme les lièvres, les martres du Japon, les lucioles et les grenouilles brunes de montagne, sont également menacées.

Tant qu’il n’est pas trop tard

Les experts sonnent l’alarme et exigent que des efforts soient immédiatement déployés pour préserver l'habitat de ces animaux.

Le ministère estime que ces ravages dans la nature sont dus, entre autres, aux dommages causés aux forêts et sous-bois, à la pollution de l'eau et à l'utilisation de produits chimiques agricoles.

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